La ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana, a entamé dimanche l’évaluation des besoins humanitaires des victimes de la démolition liée au projet de modernisation de l’aéroport de Bipemba.
Lundi, elle a rencontré les représentants des propriétaires de maisons démolies, notamment Jean-René Kanda, président du collectif des expropriés, qui a exprimé les préoccupations des habitants concernant les indemnisations proposées.
Selon Jean-René Kanda, les compensations actuelles varient de 250 à 2 000 dollars selon la parcelle, une somme qu’il juge insuffisante. Il a rappelé que les propriétaires de parcelles n’ont jamais été opposés au projet de modernisation de l’aéroport, bien au contraire.
« Nous avons accueilli avec joie le projet de la modernisation de l’aéroport et saluant ce projet, nous avons accepté de céder nos parcelles qui du reste ne sont pas dans l’espace de la RVA. On a, lors de l’identification de nos parcelles, on a pris les numéros de chaque propriétaire de parcelle et quelques temps après, chacun a commencé à recevoir le message dans son téléphone, 1000 dollars, 2000 dollars pour sa parcelle, 500 dollars, 250 comme les documents que nous avons à notre disposition le prouvent », a-t-il expliqué.
Cependant, les indemnisations reçues, confirmées par des notifications envoyées aux propriétaires, sont jugées inadaptées à la situation.
D’après les informations recueillies par la ministre, plus de 38 000 personnes se retrouvent désormais sans abri, suite à la destruction de 800 maisons. Ces données illustrent l’ampleur de la crise humanitaire qui affecte la population locale, une situation que les autorités devront prendre en compte dans leur plan de soutien et de réinstallation des victimes du projet.
Jevic Ebondo (stagiaire)