Le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a condamné le journaliste Stanis Bujakera à six mois de servitude pénale pour faux et usage de faux.
Malgré le verdict prononcé ce lundi par le TGI Kinshasa-Gombe, Stanis Bujakera devrait quitter la prison de Makala ce mardi pour avoir déjà purgé l’intégralité de sa peine en détention préventive.
Approché par Infos.cd, Jean-Marie Kabengela, un des avocats du journaliste, a confirmé la libération du journaliste, tout en évoquant la possibilité d’interjeter appel.
« Il quitte la prison demain, en attendant la possibilité d’interjeter appel. Ce sera à lui de décider », a confié Me Jean-Marie Kabengela.
Outre cette condamnation, Bujakera doit également s’acquitter d’une amende de 400$. Si ce verdict est accueilli avec soulagement au sein de la corporation des journalistes, la condamnation du journaliste congolais le plus suivi sur Twitter laisse une tâche sur la liberté de la presse en RDC.
Accusé par le parquet d’avoir « fabriqué » un document attribué à l’Agence nationale des renseignements (ANR), lequel document retrace les circonstances du décès de l’opposant Chérubin Okende, Bujakera a plaidé, jusqu’à la dernière minute, son innocence. La défense a notamment évoqué « l’incapacité » de l’accusation à produire des preuves pour soutenir leurs allégations. Elle a appelé à l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera.
Djesany Sundi