L’Observatoire des médias congolais (OMEC), organe d’auto-régulation institué en avril 2004, a annoncé lundi la reprise de ses activités de monitoring après dix ans d’inactivité.
Le communiqué de l’OMEC, signé par son président ai JR Efalema, est revenu sur les motifs à la base de cet arrêt de travail. Il explique que l’OMEC « n’avait plus bénéficié des apports financiers et matériels de ses partenaires traditionnels à cause bien évidemment, du gel de la coopération, des implications néfastes dues à la pandémie de Covid 19 et surtout du décès de son président, Polydor Muboyayi ».
Conséquences : « Arrêt des activités de monitoring de la presse, amortissement et précarité des supports techniques, ressources humaines mises en congé technique ».
Sans être précis et rassurant sur le mécanisme de financement de ses activités, le président ai de l’OMEC a laissé entendre que la machine sera remise en marche grâce à « un sursaut patriotique et aux efforts internes ».
Cette remise en marche coïncide avec la période pré-électorale de plus en plus ponctuée par des frictions entre la majorité et l’opposition. La plus récente en vue a notamment été la marche de l’opposition du 20 mai dernier réprimée par la police. Au lendemain de cette marche, le signal d’un média a été interrompu par le régulateur, le CSAC, le reprochant notamment d’avoir transmis des propos incitant à la haine tribale. Lesquels propos ont été tenus par deux personnalité de l’opposition. Le CSAC a en plus prié les médias de ne pas accorder la parole à ces personnalités.
Laurent Omba