Human Rights Watch a publié ce mardi un nouveau rapport par lequel l’ONG américaine a accusé Kigali de disposer d’un réseau mondial de surveillance des Rwandais vivant à l’étranger et de repérage des critiques à l’encontre du gouvernement.
Elle accuse également le gouvernement d’enlèvement et de disparition des Rwandais en Australie, Belgique, Canada, France, Kenya, Mozambique, Afrique du Sud, Tanzanie, Ouganda, Royaume-Uni, États-Unis.
« Ils passent parfois par les autorités locales et font arrêter des personnes à tort. Ils manipulent également l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) et son système de notices rouges, des alertes demandant l’arrestation et l’extradition d’une personne recherchée », a indiqué l’ONG.
Selon ce rapport, le gouvernement rwandais a mis en place un écosystème mondial de répression et utilise un large éventail de mesures pour s’en prendre aux critiques à l’étranger.
Par exemple, les autorités rwandaises intimident les Rwandais de l’étranger en ciblant leurs proches au Rwanda.
« Même lorsqu’une personne vit dans un pays plus libre, elle se tait, de peur de voir les membres de sa famille torturés, tués ou disparus », note Human Rights Watch, qui appelle la communauté internationale à faire quelque chose contre les violations massives des droits humains commises par le Rwanda qui s’étendent jusqu’à l’étranger.
Djo Kabika