Fin de parcours pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ces trois pays, dans un communiqué conjoint ce dimanche, ont annoncé leur « retrait sans délai » de cette organisation sous-régionale, accusée de s’être « éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme » pour se constituer « une menace pour ses États membres ». Et ce, « sous l’influence des puissances étrangères ».
Indexant ainsi les pays occidentaux, opposés au pouvoir militaire instauré au Mali, au Burkina Faso et au Niger au terme des putschs menés respectivement en mai 2021, septembre 2022 et juillet 2023.
Les trois chefs des putschistes qui dirigent présentement ces trois pays, ont dit avoir pris la décision de claquer la porte de la CEDEAO en « toute responsabilité » ainsi que pour « répondre aux attentes et aspirations de leurs populations ».
« L’organisation n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité ; pire, lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées », ont accusé les trois chefs d’Etat dont les relations ont été toujours aussi difficiles avec la CEDEAO depuis l’instauration des regimes militaires dans leurs pays respectifs.
La CEDEAO, pour protester contre ces putschs, avait infligé moult sanctions à ces régimes.
Jevic Ebondo (stagiaire)