Chef de la junte au Burkina Faso et président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le capitaine Ibrahim Traoré a échangé ce mardi avec une délégation de la Communauté économique des États de l’afrique de l’ouest (CEDEAO).
Au sortir de la discussion, le médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, Mahamadou Issoufou a laissé entendre que les échanges avec Ibrahim Traoré ont été « satisfaisants ».
« Je suis totalement satisfait de l’entretien que j’ai eu avec le capitaine Traoré. Nous repartons confiants et nous allons rendre compte de notre mission au président en exercice de la CEDEAO et aux chefs d’État », a déclaré l’ancien Président nigérien.
Il a assuré que la délégation a eu des « échanges francs et approfondis avec le Capitaine Ibrahim Traoré ».
A son hôte, Mahamadou Issoufou « a rappelé l’engagement de la CEDEAO aux côtés du peuple burkinabè afin de réussir la transition qui est en cours ». Et ce, en dépit d’un accueil particulièrement moins chaleur de la délégation par la population.
L’arrivée, ce mardi, de la mission de l’organisation sous-régionale ouest-africaine a été marquée par des manifestations des Burkinabè sur la route menant à l’aéroport de Ouagadougou.
La délégation de la CEDEAO devrait initialement se rendre lundi à Ouagadougou. Cette délégation est notamment de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau et présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Suzi Carla Baboza, du président de la Commission de l’organisation sous régionale, Dr Omar Alieu Touray ainsi que de Mahamadou Issoufou.
Le Burkina Faso a connu vendredi un second coup d’Etat en huit mois. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été renversé au bénéfice du capitaine Ibrahim Traoré. Pour la CEDEAO, ce énième renversement du pouvoir est « inopportun ».
Djo Kabika