Le chef de l’État de la Guinée Bissau et président en exercice de la Communauté économique des États de l’afrique de l’ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo, a annoncé dimanche, à travers un communiqué, l’envoi d’une mission de la CEDEAO au Burkina Faso ce lundi.
La délégation sera conduite par la ministre des Affaires étrangères de la Guinée Bissau et présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO Suzi Carla, souligne le communiqué consulté par INFOS.CD.
L’organisation ouest-africaine avait, lors de son premier communiqué, condamné le coup d’État opéré par le capitaine Ibrahim Traoré, et dénoncé « un coup de force inopportun qui remet en cause les progrès opérés en vue du retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Le président de la CEDEAO appelle les nouvelles autorités burkinabè à respecter l’engagement pris avec l’organisation régionale pour le retour des civils au pouvoir au plus tard le 1er juillet 2024.
Feront également partie de la délégation, l’ex président du Niger et médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso Mahamadou Issoufou et le président de la Commission de la CEDEAO Omar Alieu Touray, précise le communiqué.
Au lendemain du coup d’État, les putschistes ont accusé la France de tenter de protéger le Lieutenant colonel Paul Henri Damiba et de préparer une contre-offensive, faisant craindre des affrontements violents.
Face à ces inquiétudes, un deuxième communiqué de la CEDEAO a été rendu public demandant aux forces de défense et de sécurité « d’éviter l’escalade et, en toutes circonstances, de protéger les civils ».
Le Lieutenant colonel Paul Henri Damiba, destitué par les putschistes vendredi, a officiellement signé sa démission deux jours après. Il s’est depuis exilé au Togo.
Dans ce troisième communiqué depuis le début des évènements, le président de la CEDEAO Umaro Sissoco salue une issue pacifique de la crise née du deuxième coup d’État en huit mois.
Djo Kabika