Des cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) ont appelé samedi le président Ali Ben Bongo à « se porter tout naturellement candidat » à la présidentielle d’août 2023.
Ils ont lancé cet appel lors du 12e Congrès du parti présidentiel, clôturé le même samedi.
Pour le PDG, Ali Bongo est son « candidat naturel » et les différentes structures du parti lui ont assuré un « soutien sans faille » en perspective de la prochaine présidentielle.
En réaction, celui qui dirige le Gabon depuis 2009 a déclaré :
« J’ai entendu le message et vos nombreux appels. Je les prends pour des témoignages de confiance… Vos appels ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd ».
Ainsi, le fils de feu président Omar Bongo se dispose à briguer un 3e mandat.
L’actuelle Constitution gabonaise, en vigueur depuis 2018, n’a fixé aucune limite de mandat présidentiel. Cependant, elle a introduit le second tour pour le scrutin présidentiel.
Cette Constitution, la 7e du pays depuis la fin du monopartisme en 1991, a maintenu la durée d’un mandat présidentiel à 7 ans.
En 2018, Ali Ben Bongo a connu un accident vasculaire cérébral (AVC) ayant rendu difficile sa mobilité. De quoi alimenter les critiques sur ses capacités à diriger le pays.
En plein cœur de ces critiques, Bongo, en 2019, avait rassuré :
« Je me sens bien. Et de mieux en mieux chaque jour… J’irai jusqu’au bout de ma mission ».
Ses deux premières élections (en 2009 et 2016) ont fait l’objet des critiques de la part de l’opposition, l’ayant accusé de tricherie.
Laurent Omba