Dans un communiqué de presse ce mercredi, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a exprimé son inquiétude face à la situation politique au Gabon consécutive au putsch perpétré par la garde présidentielle.
Putsch que l’UA « condamne fermement », car il est « une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, y compris la Charte africaine des élections, de la démocratie et de la gouvernance ».
Moussa Faki a appelé l’armée gabonaise et les forces de sécurité du pays à veiller au « respect strict » de leur vocation républicaine et à garantir l’intégrité physique du président déchu, Ali Bongo Odimba, des membres de sa famille et de ceux de son gouvernement.
Le président de la Commission de l’UA a en outre encouragé tous les acteurs politiques, civils et militaires du Gabon à donner la priorité aux voies politiques pacifiques et à un retour rapide à l’ordre constitutionnel démocratique dans le pays.
Mardi soir, après l’officialisation de la réélection d’Ali Bongo pour un 3e mandat, un groupe de militaires gabonais a annoncé l’annulation de l’élection présidentielle tenue samedi dernier.
Le groupe de putschistes, qui forment le Comité pour la transition et la restauration (CTRI), placé sous la direction de Brice Clotaire Oligui Nguema, a publiquement annoncé ce mercredi qu’il a pris le pouvoir au Gabon.
Ali Bongo est toujours à Libreville, gardé en résidence surveillée avec sa famille, pendant que son fils a été arrêté.
Yvette Ditshima