Les chefs d’état-major de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réuniront finalement ce jeudi et ce vendredi à Accra, au Ghana, pour discuter d’une possible intervention militaire au Niger.
Cette réunion, qui devrait initialement se tenir samedi, avait été repoussée pour des raisons d’ordre technique.
Le 30 juillet, quatre jours après le coup d’État mené par le général Abdourahamane Tchiani, ancien chef de la garde présidentielle au Niger, et l’arrestation du président Mohamed Bazoum, la CEDEAO avait donné sept jours aux putschistes pour rétablir l’ordre constitutionnel.
L’échéance fixée par la CEDEAO a expiré depuis le dimanche 06 août.
Le jeudi dernier, les dirigeants de la CEDEAO avaient ordonné le déploiement de la « force en attente » de l’organisation, sans dévoiler le calendrier ni les modalités d’une éventuelle opération militaire ouest-africaine au Niger.
A Accra, cette réunion des dirigeants militaires de la CEDEAO aura pour but d’évoquer les modalités d’une éventuelle intervention militaire au Niger, selon une source militaire régionale, citée par le site français d’informations TV5 Monde.
L’idée d’une intervention militaire divise. L’Algérie a réagi rapidement ce weekend pour étouffer ce qui semblait être une intervention étrangère précipitée chez son voisin du sud, le Niger, soulignant qu’elle « rejetait totalement » ce discours.
Aussi, des voix politiques, religieuses et de la société civile s’élèvent dans le nord du Nigeria, qui craignent de graves conséquences dans leur pays et dans la région du Sahel meurtrie par les violences djihadistes.
Djo Kabika