La coalition d’opposition Azimio a appelé les Kényans à « sortir de manière encore plus forte » jeudi, deuxième des trois jours de manifestations, contre la cherté de la vie et les hausses d’impôts.
« La voix du peuple doit être entendue. Notre manifestation pacifique se poursuit », a écrit le chef de l’opposition Raila Odinga sur Twitter.
Mercredi, les manifestations ont été émaillées des violences entre les partisans de l’opposition et forces de l’ordre.
Deux personnes ont été tuées et quatorze autres ont été hospitalisées à Kisimu (ouest), fief de l’opposant Raila Odinga, a rapporté à l’agence France presse George Rae, patron de l’hôpital Jaramogi-Oginga-Odinga.
Auparavant, le ministre de l’Intérieur kényan, Kithure Kindiki, a annoncé que la police a arrêté au moins 300 personnes.
Selon les autorités kenyanes, ces personnes seront inculpées de divers délits, notamment de pillage, de dégradation malveillante de biens, d’incendie volontaire, de vol avec violence et d’agression contre les forces de l’ordre.
L’opposition kényane a appelé aux manifestations en partie à cause du coût de la vie et de la mesure sur la hausse des impôts, prise le mois dernier par le gouvernement du président William Ruto.
Le gouvernement, pour sa part, affirme que les taxes sur le carburant et le logement, qui devraient rapporter 200 milliards de shillings supplémentaires (1,4 milliard de dollars) par an, sont nécessaires pour faire face aux remboursements croissants de la dette et pour financer les initiatives de création d’emplois.
Djo Kabika