Qualifié de « mouvement d’humeur » initialement par la présidence, le coup d’État tant redouté au Niger vient d’être confirmé.
Des militaires ont affirmé ce mercredi soir avoir renversé le régime du président Bazoum.
« Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue.
Le coup d’État a été confirmé à la télévision nationale. Les putschistes annoncent la suspension de la Constitution, la mise en place du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et l’instauration d’un couvre feu.
Jusque tard la nuit ce mercredi, la situation au Niger a demeuré confuse. Le président Mohamed Bazoum était retenu par la garde présidentielle depuis la matinée.
L’annonce de ce putsch vient donc mettre un terme à plusieurs heures d’incertitude.
Le secrétaire d’État américain, Antony J. Blinken, à travers un appel téléphonique, a exprimé le soutien indéfectible des États-Unis au président Mohamed Bazoum et à la démocratie nigérienne, a annoncé, mercredi soir le bureau du porte-parole du département américain.
Après une rencontre à Abuja avec le président béninois Patrice Talon, son homologue nigérian Bola Tinubu a annoncé que M. Talon partait pour Niamey afin d’y mener une médiation avec la garde présidentielle et le président Bazoum en vue de trouver un accord.
Le Niger est l’un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence djihadiste et dont deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires putschistes, se sont tournés vers d’autres partenaires, dont la Russie.
Djo Kabika