Le Chef de l’État ougandais Yoweri Museveni a dénoncé mercredi des pressions de la part de la Banque mondiale sur son pays pour tenter de lui faire renoncer à la loi anti-homosexualité, promulguée le 29 mai dernier.
La veille, la Banque mondiale a annoncé qu’elle ne financera plus de nouveaux projets en Ouganda, estimant que ce texte « allait fondamentalement à l’encontre des valeurs de la Banque mondiale ».
Le président ougandais a jugé regrettable et sous-estimant le fait que que cette institution de Bretton Woods contraigne le gouvernement à abandonner « sa foi, sa culture, ses principes et sa souveraineté », en utilisant l’argent comme moyen de pression.
Les Ougandais « se développeront avec ou sans prêts », a lancé le président Yoweri Museveni sur X (ex-Twitter).
Mardi, après l’annonce de la Banque mondiale, le ministère ougandais de la Santé, qui bénéficie des fonds de l’institution, a publié une circulaire dénonçant une « discrimination et une stigmatisation » pour des raisons de « genre, religion, ethnie, statut social ou économique ou encore orientation sexuelle ».
Le texte promulgué par le gouvernement prévoit des lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la « promotion » de l’homosexualité. Un crime d’« homosexualité aggravée » est passible de la peine de mort en Ouganda.
Djo Kabika