La « Déclaration de Nairobi » a été adoptée ce mercredi à la clôture du premier Sommet africain sur le climat.
Cette déclaration, selon William Ruto, le président du Kenya et hôte de ces assises, va permettre à l’Afrique de « concrétiser le potentiel du continent pour une croissance verte ».
« Cette déclaration servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 et au-delà », précise ce texte qui appelle à l’établissement d’une « nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins de l’Afrique y compris la restructuration et l’allégement de la dette »
Étranglée par la dette consécutive à la crise de Covid-19, les pays africains ont demandé d’avoir accès à des financements à un coût abordable pour sa transition énergétique et son adaptation au changement climatique.
En outre, l’Afrique, par la « Déclaration de Nairobi », a fait « la proposition d’un régime de taxe sur le carbone, comprenant une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, qui peut également être augmentée par une taxe mondiale sur les transactions financières ».
Dans cette déclaration, il est par ailleurs mentionné que 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et à un mode de cuisson propre.
Partant de ces chiffres, les décideurs africains ont sollicité l’accompagnement de la communauté internationale pour « augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici 2030 ».
Et ce, en vue de « lutter contre la précarité énergétique et de renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable ».
Le Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu à Nairobi, a réuni les chefs d’Etats et des gouvernements d’Afrique ainsi que des délégations de la société civile et des entreprises privées et publiques.
Laurent Omba