Le Conseil de sécurité de l’ONU a discuté ce vendredi du renouvellement de la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations-Unies au Soudan (UNITAMS), avant son expiration ce samedi 3 juin.
Lors de cette réunion, le Directeur du plaidoyer pour l’Afrique à Human rights watch, Allan Ngari, a appelé les membres africains du Conseil de sécurité à jouer un rôle de premier plan pour mettre fin aux abus au Soudan.
« Tous les membres du Conseil, y compris les trois membres africains, devraient soutenir une surveillance accrue des droits de l’homme, des sanctions ciblées et un embargo sur les armes contre le parties belligérantes », a déclaré Allan Ngari.
Pour Human rights watch, les trois membres africains du Conseil de sécurité -le Gabon, le Ghana et le Mozambique- devraient recentrer leur attention sur la protection des civils dans tout le Soudan.
Les combats et les attaques contre les civils se sont poursuivis à Khartoum et dans plusieurs villes clés du Darfour malgré la prorogation de l’accord de cessez-le-feu du 22 mai négocié par l’Arabie Saoudite et les États-Unis.
L’UNITAMS, créée en juin 2020, est en grande partie une mission politique mais a pour mandat de protéger et de promouvoir les droits de l’homme et d’aider à la protection des civils. Elle s’est largement concentrée sur le processus politique à Khartoum depuis le coup d’État d’octobre 2021.
Les États-unis d’Amérique ont annoncé jeudi des sanctions contre les forces armées soudanaises (SAF), les forces de soutien rapide (RSF), certaines entités sous leur contrôle et des dirigeants de l’ancien régime d’Omar al-Bashir pour violation du cessez-le-feu.
Le conflit armé entre l’armée du pays, les Forces armées soudanaises (SAF), et les Forces de soutien rapide (RSF), qui a éclaté le 15 avril, a fait au moins 730 morts et plus de 5 500 blessés. Elle a déplacé plus de 1,4 million de personnes, selon l’ ONU .
Djo Kabika