Au Tchad, le climat politique est loin d’être serein. En témoigne, les événements survenus mardi et mercredi derniers au pays, soit quelques jours seulement après la publication du calendrier électoral, fixant la présidentielle au 6 mai prochain.
En effet, dans la nuit du mardi à mercredi, les locaux de l’Agence nationale de sécurité de l’Etat, situés à N’djamena, capitale du Tchad, ont été la cible d’une attaque armée, menée, selon le ministre tchadien de la Communication, par les militants du Parti socialiste sans frontières (PSF) de l’opposant Yaya Dillo.
Cette attaque, quoi que « repoussée », a fait « plusieurs morts », à en croire le ministre tchadien de la Communication qui a promis de livrer « ultérieurement » un bilan plus précis.
En réaction, les forces de sécurité ont procédé à « l’arrestation et à la recherche » des personnes impliquées dans cette attaque, consécutive à l’arrestation du secrétaire chargé des finances du PSF.
Ce dernier est accusé d’être auteur d’une tentative d’assassinat visant le président de la Cour suprême.
Des allégations balayées par Yaya Dillo. Via sa page Facebook, l’opposant tchadien a dénoncé « l’assassinat », mardi dans l’après-midi, du secrétaire chargé des finances de son parti par les services de renseignements.
Face à cette situation implosive, Félix Tshisekedi, facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le cadre du processus de transition politique au Tchad, a, dans un communiqué mercredi, appelé « tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens à la retenue et à privilégier les moyens pacifiques de règlement des différends ».
Cet appel, à l’en croire, est pressant en ce moment « sensible » de la vie politique du Tchad, engagé dans un processus électoral.
Félix Tshisekedi a, en outre, condamné des « actes d’extrême violence qui sont de nature à perturber le processus de transition politique », dont le dénouement est attendu le 6 mai prochain, date de la présidentielle.
Le président de transition, Mahamat Idriss Déby, et l’opposant Yaya Dillo ne font pas mystère de leur intention d’être candidats à la magistrature suprême.
Dieumerci Diaka