L’Union sacrée pour la nation (USN) a validé mercredi sa charte constitutive qui fait d’elle une plateforme politique et surtout électorale. Une charte taillée sur mesure de Felix-Antoine Tshisekedi qui se voit conférer le pouvoir de décider sur tout.
« Matérialisation de la vision du chef de l’État sur les plans politique, économique, social, sécuritaire, diplomatique, culturel, éthique … ». Tel est le seul objectif de l’Union sacrée pour la nation inscrit dans sa charte signée mercredi à Kinshasa par les partis, regroupements politiques et personnalités qui la composent.
Rien qu’à lire cet objectif, l’on comprend largement que Felix-Antoine Tshisekedi est très haut perché dans cette plateforme politique. Tout tourne autour de sa personne. Il constitue à lui l’organe suprême — « Haute autorité politique » – de l’Union sacrée.
Il convoque tous les trois autres organes (Congrès, Présidium, Conférence des présidents) de la plateforme.
En plus, il assure l’arbitrage, en dernier ressort, de tout différend relevant de l’application ou de l’interprétation de la charte ou du règlement d’ordre intérieur.
Aussi, répartit-il les responsabilités dans les institutions. C’est encore lui qui convoque et préside les réunions du présidium et de la conférence des présidents. Les personnalités membres de la plateforme sont désignées intuitu personae par lui.
Il a le pouvoir d’exclure des membres, tout comme la compétence de dissoudre la plateforme.
A huit mois des élections générales, Félix-Antoine Tshisekedi se donne le plein pouvoir de décider dans une plateforme qui compte des poids lourds comme Jean-Pierre Bemba ou Vital Kamerhe. Le début et la fin de l’Union sacrée sont entre ses mains. De même que son vécu.
Socrate Nsimba