Alors que les cimetières publics de la ville ont déjà été fermés par les autorités notamment les cimetières de l’ITIG, de Kanyamuhanga et de Gabiro, cette situation a favorisé l’éclosion des cimetières privés qui détiennent maintenant le monopole dans le secteur.
Faute d’espaces, Goma recourt au territoire de Nyiragongo pour enterrer ses morts.
Au nord de la ville par exemple, dans le groupement Kibati en territoire de Nyiragongo, on y retrouve le cimetière de Makao qui reçoit tous les jours des morts pour inhumation.
A l’Ouest, on retrouve le Chemin du paradis situé à Mugunga, à la limite du Parc national des Virunga.
Un autre cimetière est en cours de construction à Muja, groupement situé dans le territoire de Nyiragongo et pourrait être opérationnel dans les jours à venir.
Des sépulcres sont vendus entre 250 et 1 000 dollars américains dans ces cimetières privés. Certaines familles sans grands moyens préfèrent enterrer leurs chefs dans des villages à des dizaines de kilomètres de la ville de Goma.
Avant l’avènement de l’état de siège, des autorités provinciales avaient annoncé l’ouverture prochaine de nouveaux cimetières publics, afin de permettre à chaque famille, selon ses moyens, d’enterrer dignement ses proches. Le projet est depuis dans les placards.
Fidèle Kitsa