Dans un message parvenu ce mercredi à INFOS.CD, l’homme d’affaires israélien a appelé une nouvelle fois ses détracteurs, dont des organisations non gouvernementales qui continuent à s’opposer à l’accord à l’amiable que le groupe Ventora a conclu avec le gouvernement, à un débat contradictoire.
« Je reste attaché à mon invitation préalable à vous rencontrer et à répondre à toute question que vous pourriez avoir sur le bien-fondé de l’accord de règlement, y compris à vous montrer tous les documents sous-jacents liés à cet accord de règlement historique », écrit Dan Gertler.
Mais les organisations concernées notamment Ressource Matters et la coalition Congo n’est pas à vendre (CNPAV) n’ont jamais répondu à son invitation. Ce qui est considéré par le milliardaire israélien comme un silence et un « manque d’intérêt frappants à rechercher la vérité factuelle. »
La semaine dernière, Dan Gertler avait décidé de suspendre tous les procès qu’il avait intentés contre des organisations non gouvernementales et des médias « en cette période de Pâques juives et chrétiennes. »
Il avait porté plainte contre l’activiste Jean-Claude Mputu, directeur adjoint de l’Ong Ressource Matters et porte-parole de la coalition le Congo n’est pas à vendre (CNPAV).
Jean-Claude Mputu et Ressources Matters étaient donc appelés à comparaître le 20 mars au tribunal de paix de Kinshasa/Gombe aux accusations « d’imputations dommageables ». Cela, suite à une déclaration accordée au média Actualite.cd dans laquelle Jean-Claude Mputu avait indiqué que depuis l’accord entre le gouvernement et le Groupe Ventora, Dan Gertler a, « en plus de 2 milliards qu’il déjà empoché, touché plus de 60 millions de dollars avec les royalties et cela va encore continuer pendant au moins 10 ans. »
« Des énormités », avait réagi le Groupe Ventora avant d’engager des poursuites judiciaires.
Le gouvernement et le Groupe Ventora ont conclu en février 2022 un accord à l’amiable permettant à l’État congolais de récupérer des actifs miniers et pétroliers estimés à 2 milliards de dollars. Le contenu de cet accord publié en fin de l’année a été salué par une autre partie de la société civile dont le très critique Observatoire de la dépense publique (ODEP) ou encore l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ).
Socrate Nsimba