Les opérateurs économiques du secteur pétrolier de Beni sont en grève depuis ce lundi 26 février.
Ils s’insurgent contre les mandats d’arrêts adressés à plusieurs d’entre eux.
D’après L’ association des opérateurs économiques du secteur pétrolier de Beni, neuf opérateurs économiques ont reçu les mandats d’arrêts du parquet de grande instance de Beni pour avoir vendu le litre d’essence à 3500Fc, alors que la structure de prix le fixe à 3800fc, pratique qui est en violation avec la structure des prix fixée par le ministère de l’économie.
Luc Matchar, responsable des pétroliers de Béni, explique que cette baisse de 300fc par litre d’essence qui énerve l’avocat de la République, est une convention des opérateurs économiques en fonction du pouvoir d’achat de la population de Beni, une zone en guerre, par le souci d’aider la population meurtrie par la guerre.
En cette première journée de grève, les stations services et les dépôts des carburants ont fermé leurs portes, occasionnant ainsi des spéculations sur le prix chez les revendeurs et le litre d’essence est passé de 35.000fc à 4.500 et 5.000fc, chez les petits revendeurs, occasionnant également des effets directs sur le coût du transport dans la ville.
De son côté, le maire de Beni, commissaire supérieur principal Nyofondo Te Kodale Jacob, a adressé une lettre au procureur près le TGI de Beni pour lui demander de sursoir sa démarche afin de préserver la paix sociale dans son entité.
Les pétroliers de Beni-Butembo ont dernièrement accepté le paiement de la taxe conventionnelle forfaitaire de 1000 dollars américains par camion citerne pour la reconstruction de la province du Nord-Kivu.
Hugo Matadi