La 28e Conférence des parties sur le changement climatique (COP 28) réunit depuis le 30 novembre à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, plusieurs dirigeants du monde qui discutent sur les questions des crimes climatiques et sur les solutions à trouver en vue du dérèglement climatique.
La RDC, par l’entremise de sa ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba, prend part active à ces assises, qui vont se clôturer le 12 décembre prochain.
Bazaiba participe au panel « Initiative internationale d’approfondissement du droit pour le climat ». Elle a, au cours de cette réunion ayant mis le curseur sur des crimes environnementaux perpétrés par les braconniers et par les terroristes, évoqué la situation traversée actuellement par le parc national des Virunga.
Ce patrimoine mondial de l’UNESCO est victime de destruction par des groupes armés, notamment le M23.
« Le parc des Virunga est une aire protégée, un patrimoine mondial de l’UNESCO. Comment expliquer que ce parc est aujourd’hui le sanctuaire des groupes armés incontrôlés mais on laisse la responsabilité à la RDC seule d’y faire face », a déploré Bazaiba.
De son avis, il est incompréhensible et inadmissible que l’ONU justifie cette situation par le fait que le M23, qui a installé ses bases en plein parc des Virunga, serait mieux équipé que les casques bleus.
« Bientôt, ça fera 30 ans depuis que la RDC fait face aux terroristes. Ceci a commencé lorsque l’ONU nous a demandé d’ouvrir un couloir humanitaire. Les génocidaires en avaient profité pour entrer dans notre pays. Du coup, la RDC est devenue le sanctuaire des groupes armés incontrôlés qui détruisent l’environnement et les écosystèmes. Chose étonnante, les Nations-Unies disent aujourd’hui que les terroristes ont des armes performantes plus que les casques bleus. Franchement, ça nous dépasse », s’est-elle indignée.
La ministre congolaise de l’Environnemebt a profité de cette tribune pour dénoncer la destruction de la biodiversité congolaise.
« On a toujours cherché des espaces comme ça pour dénoncer le silence face à la destruction de la biodiversité dans notre pays. Au nom du gouvernement congolais, nous avons remis un tableau de la biodiversité de notre pays. Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur des Emirats arabes unis a promis de porter la question », a-t-elle déclaré.
Le général Dieudonné Kitenge, commandant adjoint du Corps pour la protection des parcs nationaux et réserves naturelles apparentées (CorPPN), a également pris part à ce panel.
La RDC a également bénéficié de 65 millions de dollars américains de ses partenaires pour la protection de son environnement.
Giscard Havril Mane