Tandis que certains pays d’Afrique se trouvent en position délicate dans le classement de l’International Chamber of Shipping, d’autres affichent de meilleures performances. Jeune Afrique fait le point.
Pour la RDC, le bilan est sans appel. Avec seulement 7 indicateurs positifs sur 19, le pays se positionne en queue de peloton dans le classement de l’International Chamber of Shipping (ICS) pour l’année 2023. Ce classement, élaboré par un consortium d’armateurs qui représentent environ 80 % de la flotte commerciale mondiale, analyse les performances des États sur leurs différents pavillons nationaux.
Inspections du port, âge moyen de la flotte, conformité aux traités maritimes internationaux ou encore participation active aux conférences de l’Organisation maritime internationale… L’évaluation se base sur plusieurs paramètres clés. Or, nombreux sont les pays africains qui ne les respectent pas, ou trop peu. Le rapport pointe en effet la performance même des États africains vis-à-vis de leurs structures portuaires, les plaçant directement dans les listes noires du secteur maritime.
À l’échelle du continent, ces infrastructures sont ainsi jugées partiellement ou insuffisamment conformes aux normes internationales en matière de sécurité, de protection de l’environnement ou encore de conditions de travail à bord des navires. Devançant de peu la RDC, les Comores ne cochent ainsi que 8 critères sur 19, à l’image par exemple de la Bolivie. Le Togo ne fait pas beaucoup mieux, avec 10 critères, et ce, alors que le port de Lomé est devenu depuis 2014 le hub sous-régional du premier armateur mondial, Mediterranean Shipping Company (MSC)).
L’Afrique anglophone se distingue
Toujours selon le rapport, cette situation est aggravée par des infrastructures maritimes obsolètes ou encore un manque de ressources financières. Les géants de l’Est africain, comme le Kenya (17 critères) et l’Afrique du Sud (15), se montrent un peu plus assidus que leurs voisins du continent.
Dominant l’espace portuaire africain jusqu’au début du XXIe siècle, une période marquée par l’adoption généralisée des conteneurs qui a transformé la hiérarchie portuaire, ils se trouvent désormais quasi au coude-à-coude avec le Maroc (16) et l’Égypte (14). Toujours dans le nord du continent, l’Algérie fait elle aussi figure de bonne élève, avec 14 critères réunis sur 19.
Du côté des premiers de la classe, la situation reste stable par rapport à l’année dernière. Parmi eux, figure un pays africain : le Liberia, aux côtés notamment des Bermudes, du Danemark, de la Grèce, de Hong Kong, du Japon, de la Norvège, du Portugal, du Singapour et du Royaume-Uni.
Avec Jeune Afrique