Le gouvernement congolais soutient le rapport de l’Inspection générale des finances sur le contrat sino-congolais.
Selon son porte-parole, Patrick Muyaya, qui s’exprimait ce lundi devant la presse lors du traditionnel briefing, ce contrat dit du siècle devrait être revisité.
« On ne peut pas nous empêcher de voir plus clair. Il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les Chinois. On veut juste s’assurer que le contrat soit bien conduit », a indiqué le ministre de la Communication et des médias.
Un point de vue soutenu par son collègue des Finances, Nicolas Kazadi.
« Nous n’avons pas envie de nous facher avec la Chine qui est un partenaire important. Au vu des chiffres livrés par l’IGF, il est clairement établi que la RDC ne se retrouve pas. Il faudrait qu’on en parle », a déclaré Nicolas Kazadi.
L’argentier national dit qu’il réclame en vain depuis un temps 200 millions de dollars à la Sicomines au titre de super-profit.
La semaine dernière, l’IGF a indiqué dans son rapport que qu’en quinze ans de mise en œuvre, la RDC n’a tiré que 822 millions de dollars en termes d’infrastructures dans ce contrat, alors que les entreprises et banques chinoises ont déjà gagné près de 11 millions de dollars.
L’ambassade de la Chine en RDC a contesté un rapport pas conforme à la réalité.
Le contrat sino-congolais a été signé en 2008 entre les entreprises chinoises et le gouvernement congolais. Un troque exploitation des minerais contre construction des infrastructures notamment 5000 logements sociaux, deux barrages hydroélectriques à Katende et à Kakobola, 3700 Km rails, 145 centres de santé.
Socrate Nsimba