La compagnie nationale d’aviation n’a plus d’appareil opérationnel après la récente mise hors service de son Airbus A320 pour problème de moteurs.
Bien avant, un autre Airbus A320 était cloué au sol pour le même problème de moteurs arrivés en fin de cycle. Sans compter deux Dash 8 Q400 dont un est en maintenance à Malte et un autre déclassé depuis plusieurs années.
Le dimanche dernier, l’entreprise a annoncé l’interruption de ses activités et a promis une reprise dans « très peu temps ».
Combien de temps, au juste ?
Sur Top Congo, le directeur général de Congo Airways, José-Dubier Lweya reste confiant quant à une reprise dans quelques semaines.
Encore, faudrait-il que les moyens suivent. Pour acquérir les quatre moteurs neufs de ses deux Airbus, Congo Airways a besoin de 28 millions de dollars américains, soit 7 millions de dollars.
En tout, pour relancer ses activités, il faut mobiliser 33 millions de dollars. Étranglée par des dettes de près de 100 millions de dollars, l’entreprise n’a pas de ressources. Elle n’a d’autre choix que de se tourner vers le gouvernement. Ce dernier, qui a aussi sur sa table un dossier de création d’une nouvelle compagnie — Air Congo —, peut-il oser le pari de relancer Congo Airways dont le dernier diagnostic fait par l’ancien ministre des Transports, Chérubin Okende, fin 2022, évoquait un état de « faillite non déclarée » ? Le 1er septembre dernier lors du Conseil des ministres, le président Tshisekedi avait demandé aux ministres du Budget et des Finances de faire diligence pour affecter des fonds à Congo Airways. Ce que la direction continue à attendre.
Mais pourquoi ne pas carrément acheter de nouveaux avions Airbus 320 qui coûtent autour de 550 millions d’euros l’unité ? Pour Josué Dubier Lweya, la livraison de nouveaux aéronefs pour une commande lancée maintenant ne pourrait intervenir qu’à partir de 2030.
Socrate Nsimba