Le Conseil des ministres a adopté vendredi, le dossier portant relance de la Société textile de Kisangani (SOTEXKI).
L’État congolais possède 40% des parts dans cette Société anonyme d’économie mixte créée en 1971 et opérationnelle depuis 1974. Les 60% autres sont détenus par TEXICO SA.
Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a expliqué à ses collègues qu’après plus de 40 ans d’existence, l’outil de production de SOTEXKI est devenu complètement vétuste et obsolète avec un faible rendement qui ne permet plus de supporter les charges d’exploitation, malgré l’effectif du personnel qui est passé de 2 500 travailleurs en 1988, avec une production de 17,8 millions de mètres, à 350 travailleurs depuis 2021, avec une production de 541.000 mètres.
Actuellement, a renchéri le ministre de l’Industrie, la SOTEXKI dispose d’un Plan de relance stratégique adopté par les organes de gouvernance sociétaire dont la mise en œuvre requiert un import de 17,5 millions de dollars américains pour une production de 108 millions de mètres par an.
« La relance de cette société aura un impact réel sur la vie de la population au niveau économique, social, fiscal et technologique. Il se traduira par le nombre d’emplois directs et indirects que la culture du coton va générer dans les provinces du Bas-Uélé et de l’Ituri ; les recettes fiscales qui en découlent et le développement et l’amélioration de conditions de production par l’introduction de nouvelles technologies et le renforcement des capacités du personnel », renforce le compte-rendu du dernier Conseil des ministres.
Tenant compte de cet impact important, poursuit le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Industrie a sollicité du gouvernement un accompagnement en termes de finances que d’allégements fiscaux et douaniers aux fins notamment d’amortir le coût de production.
Yvette Ditshima