Le député national Nanou Memba dit avoir mené, durant plus de 5 mois, une enquête sur les routes de Lualaba et du Haut Katanga. Il ressort de ses premières conclusions que 3.424.000 dollars américains échappent à l’Etat et profitent à des particuliers illégaux.
Le député compte plus de 35 ponts bascules privés portables payants à raison d’une fréquence de 300 camions à 100 dollars par jour par pont, soit un total de 1.050.000 dollars, 30 péages routiers privés non reconnus par l’État qui génèrent au moins 1 million de dollars par jour, deux postes de controle scanner qui récolte au moins 1,2 millions de dollars par jour. Mais aussi des parkings fictifs-privés (54.000 USD par jour) et l’instauration d’une taxe baptisée CNPR sur l’axe Kasumbala – Kolwezi qui produirait plus de 120.000 dollars par jour.
Dans une correspondance de demande d’une enquête parlementaire adressée le 3 mai à Christophe Mboso, Manou Memba déplore une « mafia qui ne dit pas son nom».
« Toute cette somme n’a aucune traçabilité dans les caisses du trésor public et donc prend une destination inconnue au détriment de l’Etat », indique-t-il.
Les routes d’utilité commerciale en République démocratique du Congo sont très souvent envahies par des barrières et autres points de péage illégaux. Malgré des annonces de leur démantèlement, ces coins de perception résistent.
Socrate Nsimba