L’entreprise suisse des matières premières Glencore a admis en juin devant la justice américaine « avoir soudoyé des fonctionnaires » en République démocratique du Congo, mais aussi en Côte d’Ivoire, Guinée Équatoriale, Nigeria et Cameroun et Soudan du Sud.
Dans une déclaration signée lundi par son Secrétaire exécutif, Ernest Mpararo, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) exige la divulgation des noms des Congolais corrompus par Glencore.
La LICOCO appelle le gouvernement de la RDC à travers le parquet général près la Cour de Cassation, à convoquer urgemment Glencore et le condamner pour des faits de corruption.
Le procureur général devrait, selon cette structure, exiger à l’entreprise de citer les noms de toutes les personnes impliquées pour qu’elles soient poursuivies en justice. Il souhaite la même démarche pour tous les pays concernés.
Tout est parti des enquêtes menées par le Serious Fraud Office du Royaume-Uni révélant que les agents de Glencore ont versé des pots-de-vin d’un montant supérieur à 28 millions de dollars pour obtenir un accès préférentiel au pétrole notamment des cargaisons plus importantes, des qualités de pétrole supérieures et des dates de livraison préférentielles.
L’entreprise suisse a reconnu les faits. La justice anglaise va statuer sur le dossier en nombre prochain.
Glencore risque de payer de lourdes amendes, alors qu’aucun nom des personnes corrompues n’a été dévoilé jusqu’ici.
Glencore est présent en RDC depuis 2008 où il gère deux exploitations de cuivre et de cobalt industrielles, – Kamoto Copper Company SA (KCC) et Mutanda Mining SARL (MUMI)-, à Kolwezi, dans la province du Lualaba.
Socrate Nsimba