Le leader de Nouvel élan, Adolphe Muzito, propose dix recommandations pour faire face à la crise sécuritaire actuelle dans l’Est de la République démocratique du Congo.
L’ancien Premier ministre qui a toujours plaidé pour une stratégie de guerre contre le Rwanda laisse penser que le pays de Paul Kagame n’est qu’un exécutant. Il n’est donc pas efficace d’ouvrir des négociations avec lui.
« Ne négocier ni avec le Rwanda, moins encore avec le M23, mais avec leurs maîtres », a martelé Adolphe Muzito parmi ses dix recommandations.
Depuis le 20 octobre, les affrontements ont repris entre les forces armées de la RDC et les rebelles du M23. Ces derniers se sont accaparés des cités de Kiwandja et de Rutshuru-Centre, malgré des appels internationaux à une cessation de leurs activités belliqueuses.
L’Union africaine appelle à une ouverture des négociations « intercongolais » dans les prochains jours à Nairobi. Mais Kinshasa s’est déjà prononcé contre toute discussion avec le M23 qu’il considère comme un groupe terroriste, en plus d’être un supplétif du Rwanda.
Voici les dix recommandations d’Adolphe Muzito :
1. Organiser la sécurité du territoire national et la résistance populaire ;
2. Soutenir dans l’unité les forces vives de la Nation et les FARDC qui se battent au front contre le Rwanda ;
3. Ne négocier ni avec le Rwanda, moins encore avec le M23, mais avec leurs maîtres ;
4. Dénicher et exfiltrer tout infiltré dans nos institutions, nos forces de renseignement et notre armée ;
5. Punir tout acte de détournement des soldes de nos vaillants soldats et radier conformément à la loi tout fonctionnaire qui se rendrait coupable des détournements des soldes destinés aux militaires et aux agents des services de renseignement ; ceci quelle que soit sa position hiérarchique ;
6. Procéder à l’annulation de tous les accords signés avec le Rwanda ;
7. Dénoncer et suspendre l’adhésion de la RDC à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est « EAC » ;
8. Affecter prioritairement les recettes excédentaires réalisées par l’État à l’équipement de notre armée, aux soldes des unités au front, ainsi qu’aux salaires des agents et fonctionnaires pour assurer une meilleure défense du territoire national afin de maintenir la cohésion sociale ;
9. Mobiliser le peuple contre cette guerre d’agression rwandaise sur toute l’étendue du territoire national pour barrer la route à l’occupant ;
10. Avoir présent à l’esprit le principe selon lequel « perdre une bataille n’est pas synonyme de perdre la guerre » et nous mobiliser pour l’unité et l’intégrité du territoire ainsi que la souveraineté de la Nation . La guerre pourrait être longue et populaire . Tenons bon.
Socrate Nsimba