Le Kivu est devenu une zone de non-droit sous le regard impassible de la communauté internationale…
Il y a pratiquement une année, nous écrivions une carte blanche pour marquer notre exaspération par rapport aux conséquences fâcheuses des relations en dents de scie entre la RDC et son voisin, le Rwanda.
A l’époque, nous étions indignés de constater la teneur des discussions entre les gouvernements des deux pays précités. Force est de constater aujourd’hui que la situation s’est enlisée avant de se détériorer, au point de devenir extrêmement dangereuse !
la situation désastreuse dans la région, d’œuvrer pour la cohabitation pacifique des peuples de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est
– de retirer leurs troupes qui combattent aux côtés du M23 et de cesser tout appui à ce mouvement
Aux pays africains
– d’agir au profit de la paix dans la région de Grands-Lacs et de soutenir et se tenir aux côtés du peuple congolais,
A la MONUSCO
– d’activer le FIB pour appuyer les FARDC qui se battent aux fronts ou de se retirer du territoire congolais pour inefficacité et inaction dans la mise œuvre de son mandat.
A la communauté internationale
– de dénoncer le président rwandais, Paul Kagame, le principal instigateur de cette crise et d’infliger des sanctions nécessaires contre le Rwanda comme c’était le cas en 2012 lors de la prise de Goma ou plus actuellement comme la Russie subit des sanctions pour son agression contre l’État indépendant et souverain d’Ukraine.
– d’auditer l’action de la Monusco et d’en faire une véritable force d’imposition de la paix avec les moyens d’un mandat plus offensif ou d’en tirer les leçons nécessaires.
Au peuple congolais
– de continuer à soutenir les FARDC qui se battent pour préserver l’intégrité territoriale.
– de poursuivre les mobilisations citoyennes qui marquent la résistance des Congolais face à l’agression et qui témoignent de l’attachement aux valeurs de paix, de justice, de concorde et du vivre ensemble dans la région des Grands Lacs.
– d’activer les mécanismes de solidarités et d’entraide propres à notre culture en faveur des Congolais obligés de vivre dans les camps de déplacés et de réfugiés.
Droit à la dignité pour tous
Trop c’est trop ! Les Congolais ne sont pas du bétail. Notre peuple a le droit indiscutable à la dignité, et nous rejetons toutes les raisons, d’où qu’elles soient et de qui qu’elles soient, de le voir passer sa vie à fuir ou à s’agglomérer dans des camps de réfugiés.
Nous sommes indignés !
Mutsuva, Militant LUCHA ; Diana Mbonga, étudiante en études de conflits à l’Université Saint Paul de Canada ; Kasereka Kavuahirehi, professeur des universités, chercheur et poète ; Depaul Bakulu, slameur et militant LUCHA ; Polycarpe Grégoire, militant LUCHA ; Rebecca Kavugho, militante LUCHA ; Daniel Kapuka, militant LUCHA ; Jason Muhiwa, activiste des droits humains et leaders des jeunes ; Fabrice Kavono, chauffeur urbain à Beni et militant LUCHA ; Nestor Fulani, journaliste et militant LUCHA ; Yves Makwambala, militant LUCHA ; Jean Mulenda, militant LUCHA ; Elolo Salomé, directrice exécutive, Femmes Solidaires ; Charles Yav ; Dieudonné Tshimpindibua, CRONGD ; JOSIANE Muleka ; Tony Ndzoli, militant de LUCHA ; Chantal Faida, activiste sociale et coordinatrice UWEMA Asbl ; Hervé Kashama, citoyen congolais ; Emmanuel Ndimwiza, chercheur et défenseur des droits humains ; Jireh Kabambi, survivant des massacres de Beni ; Blaise Ndala, écrivain ; Boston Endembola, militant LUCHA ; Valet Chebujongo, enseignant et militant LUCHA ; Issa Lumoo, militant LUCHA.