La 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) démarre ce vendredi en Algérie. Le pays hôte va lancer les hostilités face à la Libye au stade Nelson Mandela de Baraki à Alger. Au sifflet de ce derby maghrébin : Abongile Tom. Zoom sur la forme récente de deux adversaires.
L’Algérie et la Libye vont donner le ton du CHAN 2023 dans une rencontre entre « deux équipes qui se connaissent, qui se ressemblent, deux équipes joueuses et agressives ». C’est ce qu’a déclaré le sélectionneur algérien, Madjid Bougherra, jeudi à la conférence de presse d’avant-match. Il a dévoilé l’objectif des Fennecs : le sacre.
Un objectif qui semble à la portée de l’Algérie, annoncée parmi les équipes favorites de la compétition. Car, en plus de sa stature de pays hôte, l’Algérie possède une ossature de qualité formée grâce aux éléments de ses clubs, habitués à jouer le dernier carré de l’élite africaine.
Cependant, la forme récente des Verts remet en question la capacité de l’équipe à aller chercher le trophée du CHAN après 12 ans d’absence dans la compétition. En effet, les hommes de Bougherra restent sur une série de 4 sorties sans remporter la moindre victoire. Samedi dernier, ils ont fait jeu égal (0-0) avec les Ghanéens en amical à Alger. Le mois d’avant, les Fennecs n’ont fait mieux que deux nuls face à la Mauritanie (0-0) et au Sénégal (0-0). En novembre, ils se sont inclinés, 0-1, devant le Koweit à Dubaï.
La copie rendue par la sélection algérienne lors de ces sorties laisse entrevoir des soucis dans la ligne offensive des Fennecs, auteurs de deux buts seulement en quatre rencontres. Cela n’entame pourtant pas la confiance de Bougherra qui ne jure que sur une victoire face à la Libye. « C’est très important de commencer une compétition par une victoire. Ça vaut pour toutes les équipes », a-t-il insisté, rassuré d’avoir récupéré tous ses éléments.
« Nous avons récupéré tout le monde, même Islam Bakir qui nous a rejoint avant hier. Nous travaillons avec un groupe complet à 100%… Lors des précédents stages, nous avions beaucoup de joueurs en méforme à cause de l’enchaînement des matchs en championnat. Actuellement, je les sens encore plus frais et plus déterminés », a expliqué le sélectionneur algérien.
Conjurer le mauvais sort de 2018 et 2020
En face des Fennecs, il y aura les Chevaliers de la Méditerranée. Les Libyens, qui vont honorer leur 5e participation au CHAN, ne se rendent pas au stade Nelson Mandela en victime expiatoire. Quoi que les hommes de Corentin Martins, ancien international français, ont fait preuve de fébrilité pendant les préparatifs de ce CHAN. Ils n’ont remporté aucun de deux rencontres livrées face à la Côte d’Ivoire (0-1) et à la RDC (1-3) en Tunisie.
Vainqueure de l’édition 2014 en Afrique du Sud, La Libye n’a pas non plus été à la hauteur lors de deux dernières éditions du CHAN, débarquée dès la phase des groupes. De quoi diluer leur objectif dans ce tournoi.
« Je n’irai pas jusqu’à promettre de remporter le titre, mais je peux assurer que nous donnerons le meilleur de nous-mêmes à chaque match, car chaque rencontre sera décisive et nous devrons être au rendez-vous à chaque fois », disait la semaine dernière le sélectionneur des Chevaliers de la Méditerranée.
Ces derniers se motivent pour au moins sortir du groupe A où il y a aussi le Mozambique et l’Ethiopie. « On fera tout pour se qualifier au prochain tour », a avancé le sélectionneur de la Libye en conférence d’avant match contre l’Algérie, conscient de la hauteur de la tâche. Mais le technicien français compte sur « le bon état d’esprit qui règne dans le groupe » pour sortir du piège algérien.
Laurent Omba