La Fédération internationale de football association (FIFA) a fait une remontrance aux autorités de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) après avoir « appris que les revenus des droits TV liés aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022 faisaient l’objet de marchandages ».
La FIFA, par sa correspondance du 10 février dernier, a pointé du doigt des autorités des « plus hautes instances » de la FECOFA qui veulent « se partager » la somme de 1,7 million versée par l’instance suprême du foot.
« La somme que la FIFA a versée doit être allouée au développement du football congolais et à des projets concrets dans ce sens. Elle ne peut servir de bonus ni aux membres du Comité exécutif ni à quiconque », a martelé la FIFA.
Et de recadrer les autorités de la FECOFA :
« Pour un pays de l’ampleur de la RDC qui ne dispose pas d’un centre de formation digne de ce nom et de son potentiel, les USD 1,7 millions que vous vous disputez ne sont d’ailleurs qu’une infime partie. »
Selon la correspondance de la FIFA, des autorités de la fédération congolaise, qui ne sont pas citées nommément, exerceraient « des pressions » voire des « menaces » à l’encontre de ses délégués chargés de libérer les fonds relatifs aux droits télé.
« S’il se confirme que les délégués FIFA-CAF subissent des pressions ou même des menaces et qu’ils ne peuvent pas mener à bien le mandat qui leur a été confié, des mesures appropriées seront prises », a prévenu l’instance faîtière, non sans insister sur la mission des fonds alloués à la FECOFA.
« La priorité doit être donnée à une vraie rénovation du Centre technique », a souligné la FIFA, précisant que ses délégués restent toutefois ouverts à toute proposition de la part des responsables du foot congolais.
Depuis la démission de Constant Omari, en juin 2021, un comité exécutif intérimaire, chapeauté par Donatien Tshimanga, dirige la FECOFA aux côtés des délégués de la FIFA. Ces derniers assurent une partie de la gestion financière de la fédé pendant toute la période d’intérim.
Laurent Omba