Des participants à un atelier de renforcement des capacités en droits du numérique organisé mardi à Kinshasa ont été outillés sur la posture à prendre lors des coupures d’internet.
En République démocratique du Congo, il arrive très souvent, surtout à l’approche des élections, au gouvernement de couper la liaison internet sous des prétextes sécuritaires et autres.
Ce qui a toujours été dénoncé comme une violation des droits à l’accès à l’information garantis par la Constitution.
«Nous pensons que les participants ont été à la hauteur des discussions parce qu’ils comprennent déjà les enjeux du numérique, ils savent les conséquences et dangers de coupure d’internet pour la stabilité du pays mais également pour les angles économiques et même juridiques. Et donc, nous pensons qu’à la fin d’une telle formation, les acteurs qui ont été capacités aujourd’hui, avec qui nous avons échangé et discuté, doivent utiliser les outils pour faire notamment des plaidoyers », a renchéri Rigobert Kenmogne, programs officer de l’Afrique francophone de Paradigm Initiative, l’un des facilitateurs de cet atelier sur les droits du numérique.
Le professeur Kodjo Ndukuma, professeur d’université et expert en droits du numérique, a estimé pour sa part que connaître les droits du secteur numérique est un atout majeur. « C’est un droit fondamental à l’autodétermination informationnelle qui implique le droit à s’opposer au collecte, au traitement et le droit à l’oubli numérique ».
«A chaque révolution, il y a de nouvelles libertés qui sont en train de naître. Nous avons des nouvelles libertés liées au numérique. Les droits numériques est un atout majeur pour la société», a-t-il dit à la presse.
Cet atelier a été organisé par l’Institut Congolais des Droits Humains en collaboration avec Paradigm Initiative visant à renforcer les capacités de la population congolaise sur les droits numériques. Il a connu la participation des journalistes, juristes et acteurs de la société civile.
Yvette Ditshima