En République Démocratique du Congo, les guéguerres remarquées chez les chefs des confessions religieuses ne laissent aucun citoyen congolais dans l’indifférence.
C’est le cas du Président national de l’« Association Congolaise pour l’Accès à la Justice» (ACAJ), Georges Kapiamba, qui a fustigé le comportement dont fait montre les hommes de Dieu en s’attribuant des fautes via des déclarations devant la presse.
Pour cela, Georges Kapiamba a demandé à ces 8 responsables de se mettre autour d’une table pour la poursuite des échanges.
En effet, il l’a fait savoir via un tweet en ces termes : « J’exhorte vivement les Responsables de 8 Confessions religieuses, chargées de la désignation du futur Président de la CENI, à mettre fin à la polémique dans les médias et utiliser des canaux discrets pour poursuivre leurs échanges. N’AGISSEZ PAS COMME DES POLITICIENS ».
Évêques, pasteurs et prophètes se tirent dans tous les sens
Les plus récentes déclarations de ces derniers sont celles de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et du représentant de l’Église du Réveil au Congo, Dodo Kamba.
De son côté, la CENCO a organisé tout récemment une conférence de presse, dans son siège du Centre Interdiocésain de Kinshasa, au cours de laquelle les prélats catholiques étaient revenus sur les contours du non-consensus lors de leurs réunions portant sur la désignation du nouveau président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
De l’autre côté, c’est le pasteur Dodo Kamba qui a retracé l’historique des échanges ayant conduit au désaccord entre les deux camps qui restent divisés idéologiquement.
Invité du Journal Afrique de la Radio France Internationale (RFI), ce dernier a indiqué que les 6 chefs des confessions religieuses porteuses de la candidature de Dénis Kadima ont été chassées du siège de la CENCO alors que le travail se poursuivait.
« Nous n’avons pas décidé de quitter la salle, mais nous avons été chassés de cet endroit, parce que nous étions en train de finir le travail que nous avons commencé depuis le matin (…) Arrivés à 21 heures, c’est, par contre, les deux confessions (présidium) qui se sont décidées de se retirer de la salle », a-t-il dévoilé au grand public.
L’ECC s’invite au débat
Par ailleurs, l’Eglise du Christ au Congo (ECC) accuse Dodo Kamba d’être à la base de l’« impasse du non-consensus sur la désignation du candidat-président de la CENI ».
Et de poursuivre qu’il serait mieux pour lui de « prendre un temps pour se taire » au profit de la cohésion de leur structure, qui, du reste, est à reconstruire.
Guillaume Mavudila