La Tribune Afrfique – La Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) offre une opportunité unique pour l’Afrique de réaliser cette résilience économique que vous appelez de vos vœux. Aujourd’hui, la pandémie de la Covid-19 a perturbé des chaînes d’approvisionnement cruciales, menaçant le bien-être des populations du continent. Près des deux tiers des pays sont des importateurs nets de denrées alimentaires de base. De même, environ 90% des produits pharmaceutiques proviennent de l’extérieur du continent. Comment, selon vous, cette entente économique entre Etats pourrait-elle permettre de faire face à de telles difficultés et stimuler le développement du continent ?
Aïssata Tall Sall : La pandémie de la Covid-19 a eu un impact dévastateur sur la santé publique et les économies nationales africaines. Les fermetures d’entreprises à travers le monde, les interruptions des chaînes de logistique nationales et internationales ainsi que les restrictions sur les déplacements induites par cette maladie ont conduit à une baisse significative de la croissance mondiale et à une perte sans précédent de millions d’emplois à travers le continent.
Aussi, cette nouvelle donne doit- elle nous pousser à réfléchir davantage sur la perspective visant à relancer l’économie africaine et à stimuler la prospérité, dans le cadre de la mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine – Zlecaf -.
L’Afrique représente un marché de 1,2 milliard de personnes, avec un produit intérieur brut de 2 500 milliards de dollars. Sa population pourrait atteindre 2,5 milliards de personnes en 2050. C’est un potentiel énorme pour le continent.
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