Le Guichet Producteurs est le résultat du constat froid d’un échec cuisant. En quatorze ans, l’Etat du Cameroun a dépensé 39 milliards de Fcfa sans que les résultats ne soient en corrélation vertueuse avec l’état du verger, les volumes et la qualité des produits commercialisés ou le niveau de vie des producteurs.
Plusieurs semaines de négociations
Avec le Guichet Producteur, chaque producteur de cacao et café finance l’acquisition de ses intrants : des engrais aux produits phytosanitaires en passant par le petit équipement. Dans ce dispositif, le cacaoculteur ou caféiculteur bénéficie d’une subvention payée par le Fonds de développement des filières cacao et café (FODECC), de manière directe, auprès de son fournisseur d’intrants situé, comme cela est souhaité, à proximité de son installation. Pour y parvenir, Samuel Donatien Nengue, l’Administrateur du Fonds, s’apprête à contractualiser avec des agro-dealers, banquiers, établissements de microfinance, compagnies de téléphonie mobile, partenaires stratégiques opérationnels et bailleurs de fonds, après plusieurs semaines de négociations.
Samuel Donatien Nengue, administrateur du FODECC : « Les subventions sont appelées à croitre de manière exponentielle pour atteindre 50 milliards dans cinq ans ».