La question sur les dépassements budgétaires a été abordée, le jeudi 6 janvier 2022, au cours d’une conférence de presse à l’issue de la première réunion de la «Troïka politique» portant sur la mise en œuvre du Programme économique du Gouvernement de la République Démocratique du Congo appuyé par le Fonds Monétaire International (FMI).
D’après le Ministre du Budget, Aimé Boji, « les cas d’insécurité, de crise humanitaire, et de catastrophe humanitaire » sont entre autres des causes des dépassement budgétaires.
« Il se fait que dans la pratique et puisqu’il y a nécessité de décider tel paiement effectué par rapport aux priorités du moment puisqu’il y a aussi des urgences; il y a des circonstances qui font qu’on fait passer certains paiements en mode prioritaire notamment en ce qui concerne les cas de sécurité, les cas de crise humanitaire, de catastrophe humanitaire, la plus frappante est le stationnement des DTO qui trainent au niveau du ministère des Finances. C’est tout à fait normal dans la pratique, à la fin de l’exercice puisque les engagements s’arrêtent au 31 octobre, il est tout à fait normal que les DTO ne soient pas encore payés et donc c’est une situation normale mais la loi prévoit aussi que ces DTO devraient être renvoyés plutôt au service requérant pour être réengagés», a expliqué le Ministre du Budget.
Et d’ajouter : « Parce que la Loi des Finances est annuelle mais pour chaque exercice il y a une nouvelle Loi des Finances, c’est tout à fait normal que certains DTO retournent dans les ministères et institutions respectives pour être réengagés et donc sont payés dans l’exercice suivant. Il est tout à fait normal qu’en 2022, il y aura des paiements qui auraient dû être faits en 2021 qui seront payés après réengagement par les ministres sectoriels, donc il n’y a pas à s’alarmer ».
Toutefois, Aimé Boji a indiqué que « tout est mis en marche pour rester dans les prévisions trimestrielles », en rassurant que « la loi prévoit aussi des mécanismes pour pallier, pour régulariser cette situation ».
« C’est pour cela qu’on adopte les lois rectificatives des Finances pour corriger ces erreurs et régulariser ces situations de dépassement (…) Pour y remédier, je reviens sur la qualité de la dépense publique c’est-à-dire il faut mieux dépenser l’argent de l’État », a par ailleurs expliqué le Ministre du Budget, Aimé Boji Sangara.
La rédaction