Le président de l’Assemblée nationale congolaise a ouvert, jeudi à Kinshasa, les travaux de la 6e Conférence du Réseau des parlementaires africains membres des commissions défense et sécurité (REPAM-CDS).
Devant ses homologues africains et le chef du gouvernement congolais, Christophe Mboso a déclaré :
« Si la sécurité a une dimension individuelle, l’Afrique est en train de se poignarder elle-même et cela sans interruption ».
Le speaker de la chambre basse a réaffirmé, à l’attention de ses homologues africains, l’agression de la RDC par le Rwanda.
« La RDC est agressée par des voisins qui sont censés être frères. Cependant, ils ont fait le choix de se tenir en ennemis comme si cette identité est un droit essentiel à leur existence exclusive, opérant ainsi dans notre pays un génocide à rebours. Le Rwanda a décidé d’être l’épicentre de la déstabilisation de ses voisins, plus particulièrement de la RDC. Une attitude qui n’honore nullement l’Afrique », a-t-il déploré.
Christophe Mboso a exhorté les parlementaires à aborder toutes les questions essentielles dans le prisme de la thématique de ces assises de Kinshasa pour déboucher sur des conclusions solides et intemporelles.
« C’est pourquoi, j’ai demandé aux délégués de se pencher sur les questions réelles qui touchent à la défense et à la sécurité de l’Afrique, tout en réfléchissant sur le rapport à entretenir avec l’Europe, sur le plan sécuritaire. Car, le plus souvent les rébellions qui déciment les populations africaines sont souvent attisées et soutenues par les puissances étrangères, notamment pour l’exploitation des minerais rares enfouis dans le sous-sol des nations africaines », a prié Mboso.
Le réseau des parlementaires africains REPAM-CDS a tenu sa première conférence en Guinée Conakry en février 2018 sous la présidence de Jenny Sara Camara.
Yvette Ditshima
