A une semaine du début du rassemblement des Léopards, Cédric Bakambu, qui retrouve la sélection après une année d’absence, s’est exprimé sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Dans les colonnes du média espagnol « El pais », la star des Léopards s’est montré solidaire face au drame de ses « compatriotes » de Goma et Bukavu.
S’il n’a pas clairement condamné le Rwanda, Cédric Bakambu n’a pas épargné la France et son président Emmanuel Macron pour sa propension aux condamnations verbales sans actions concrètes pour contraindre Kigali à retirer ses militaires du territoire congolais.
« Le président français peut sortir et faire un discours en disant que la situation ne peut pas continuer comme ça, mais s’il n’y a pas de sanctions… Ce qui me met en colère, c’est l’hypocrisie des gens qui regardent ailleurs et qui ne disent rien », a-t-il fustigé.
L’attaquant de Betis a rappelé que la guerre en RDC est aujourd’hui connue de tous, dénonçant en même temps l’insouciance de la communauté internationale.
« Tout le monde est au courant de ce qui se passe et regarde ailleurs quand il y a des milliers de morts [en RDC]. Cela n’a d’importance pour personne tant qu’il possède un téléphone portable. Ils ne se soucient pas de savoir d’où cela vient et comment les choses se passent », a-t-il poursuivi.
Très attaché à la RDC alors qu’il est né en France, Bakambu utilise fréquemment son aura pour dénoncer la guerre en RDC.
« Je ne suis pas un politicien, je suis juste un footballeur, et tout ce que je peux faire, c’est m’assurer que le monde entier voie ce qui se passe, mais il existe des faits bien prouvés selon lesquels il existe des intérêts particuliers », décrit le joueur qui a popularisé une manière singulière de dénoncer, sur les terrains de foot, l’agression rwandaise en RDC. Sa célébration, une main couvrant la bouche et l’autre pointant vers la tempe, symbolise le silence de la Communauté internationale alors qu’on tue dans son pays.
« La main sur la tempe représente la mort et je fais cela pour dire qu’ils nous tuent à travers cette guerre. Et le problème, c’est que personne n’en parle », explique le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la sélection nationale qui n’a pas caché son « honneur de pouvoir représenter » la RDC.
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