L’ONG « La voix des sans voix pour les droits de l’homme » est « choquée et surprise » par les révélations de Martin Fayulu sur les émoluments des députés nationaux qui, selon ce dernier, s’élèvent à 21 000 dollars depuis le mois de janvier dernier.
A la faveur d’un point presse ce vendredi à Kinshasa, son coordonnateur Rostin Manketa, estime qu’il est « inadmissible que les animateurs des institutions soient les seuls à mener un train de vie décent et que la majorité de la population croupit dans la misère extrême ».
Raison pour laquelle son ONG exige « la fin des inégalités criantes dans le traitement de diverses couches socio-professionnelles de la RDC».
« Certes, les députés nationaux ont droit à des meilleures conditions de travail et des rémunérations décentes au regard de nombreuses actions sociales et autres besoins de la population de leurs circonscriptions électorales respectives auxquels ils font face. Cependant, d’aucuns se demandent pourquoi ils ne parlent pas souvent en faveur de l’amélioration des conditions de vie de la population qu’ils représentent au parlement afin de respecter le slogan le peuple d’abord », s’interroge Rostin Manketa.
Le débat sur les rémunérations défraie la chronique depuis les révélations de Martin Fayulu. Chaque député qui s’est prononcé à ce sujet, y est allé de son chiffre. Les uns ont rejoint Fayulu, d’autres ont démenti.
Hugo Matadi
