La Conférence ministérielle de la Francophonie a tenu sa 44ème session le week-end dernier à Yaoundé au Cameroun.
C’est le vice-ministre des Affaires étrangères qui a représenté la République démocratique du Congo à ces travaux présidés par la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.
Il en ressort notamment que le prochain Sommet des chefs d’État et de gouvernement de cette institution se tiendra en octobre 2024 en France.
Selon des sources diplomatiques, au cours des travaux de la réunion ministérielle, un rapport sur la situation politique dans l’espace francophone a été soumis à l’approbation des participants.
Concernant la situation en République démocratique du Congo, ce rapport interne de l’OIF évoque notamment le cas de l’arrestation et de l’incarcération de Stanis Bujakera, journaliste à Jeune Afrique, Reuters et Actualite.cd
Ce rapport interne indique qu’il lui est reproché notamment la « propagation de faux bruits » après la publication par Jeune Afrique, d’un article, ne portant point la signature du journaliste, citant un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements et mettant en cause les renseignements militaires congolais dans l’assassinat de Chérubin Okende, ex-ministre des Transports et porte-parole d’Ensemble, parti de Moïse Katumbi.
A en croire un diplomate francophone en poste à Kinshasa, « l’évocation du cas de Stanis Bujakera dans un document interne de l’OIF destiné aux ministres des Affaires étrangères est une preuve de plus de l’inquiétude que soulève, au niveau international, son incarcération ». Il confirme que ce rapport « a été adopté sans une remise en question de la RDC sur ce point spécifique ».
La charte de Bamako, un des documents de base de l’OIF, stipule que « le secrétaire général peut décider, dans le cas de procès suscitant la préoccupation de la communauté francophone, de l’envoi, en accord avec le CPF (Conseil permanent francophone au sein duquel siègent les représentants des chefs d’Etat), d’observateurs judiciaires dans un pays en accord avec celui-ci ».
Ceci n’est pas encore le cas pour Stanis Bujakera. Mais intérêt que l’OIF porte sur son dossier laisse ouvertes toutes les hypothèses sur son implication en faveur de la défense des droits du journaliste, explique à INFOS.CD un expert de l’OIF basé à Paris.
La rédaction