Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé mercredi 10 avril un appel à candidatures pour le recrutement des auditeurs internationaux et locaux pour son fichier électoral, la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Eglise du Christ au Congo (CENCO-ECC) s’y oppose.
Dans un communiqué signé par Mgr Donatien Nshole (CENCO) et Rev. Eric Nsenga, la mission d’observation de ces deux confessions religieuses demande plutôt à la CENI de se tourner vers un organisme indépendant expérimenté, en impliquant quelques experts nationaux.
L’appel à candidatures de la CENI est destiné aux personnes physiques et couvre seulement une période de deux jours, soit du mercredi à jeudi 11 mai à 17h00 précises.
La CENCO et l’ECC redoutent que l’équipe qui sera mise en place par la CENI ne soit indépendante. « Son rapport pourrait être orienté ou manipulé »
Ainsi, elles craignent que « si le processus d’audit externe du fichier est mené comme tel, il y a lieu de craindre du doute sur la son sincérité du processus électoral et créer ainsi les conditions de contestations de résultats des scrutins attendus ».
Dans un communiqué ce jeudi, l’association Centre de recherches en finances publiques et développement local CREFDL a, dans un communiqué, accusé la CENI de violer la loi sur les marchés publics avec un appel à candidatures de deux jours.
Une autre organisation, la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) a accusé Denis Kadima, président de la CENI, d’entreprendre un audit « trompe l’œil ».
A la centrale électorale, l’on soutient qu’aucune organisation n’est spécialisée dans l’audit du fichier électoral. Même l’OIF fait recours à des experts indépendants pour réaliser ce travail.
Socrate Nsimba