Le candidat #20 à la présidentielle de décembre prochain, Félix Tshisekedi, a bouclé jeudi sa tournée de campagne dans la Grande Orientale.
Au cours de cette tournée expresse, entamée mardi par Bunia, Félix Tshisekedi a sillonné les chefs-lieux de toutes les 4 provinces de l’espace Oriental ainsi que le territoire d’Aru.
Bunia, en Ituri, Buta, dans le Bas-Uele, Kisangani, dans la Tshopo, et Isiro, dans le Haut-Uele, toutes ces villes, qui font de la Grande Orientale un swing-state, ont réservé un accueil délirant au candidat numéro 20.
Les uns ont bravé des intempéries, les autres ont bousculé leur propre programme, tant la soif de voir Fatshi #20 rempiler à la magistrature suprême est débordante, et la passion Tshisekedi déchirante.
Candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi, estime-t-on, a donné la preuve, par le tsunami humain provoqué lors de son passage dans la Grande Orientale, que la voie est balisée pour sa réélection, condition quasi sine qua non pour éviter de « répartir à zéro ».
De Bunia à Isiro en passant par Buta, Kisangani et Aru, Félix Tshisekedi « n’a fait que mettre les gens d’accord d’où cette liesse populaire », a commenté un motard à Kisangani, laissant entendre que « pour la présidentielle, nous n’avons qu’un seul choix : Félix Tshisekedi ».
Ce motard, la trentaine, répondant au nom de Junior, et qui nous a aidé à parcourir les 17 Km séparant la place de la Poste, où Tshisekedi a tenu un meeting mercredi, agrémenté par le groupe BCBG de JB Mpiana, à l’aéroport de Bangoka, n’a cessé de vanter les actions phares de Tshisekedi dans le chef-lieu de la Tshopo.
Son témoignage a été attesté par la population qui, sans attendre le verdict des urnes, a proclamé Tshisekedi vainqueur en chantant, en boucle et à l’unisson, : « Fatshi alongi na ye », entendez « Fatshi a vaincu ».
Dans les autres villes, le scénario est similaire. Mieux, voter pour Fatshi est perçu tel un « défi à relever coûte que coûte ». Toute la marrée humaine drainée par le #20, n’a pas arrêté d’entonner : « Félix, kobanga eloko te, toko voter yo na nko ». Traduisez : « Félix, ne crains rien. Nous allons te voter par défi ».
Ce défi prend racine dans les acquis obtenus grâce à la détermination et la vision du président Félix Tshisekedi lors de son premier mandat en dépit des vents et marrées, ainsi que dans ce que l’homme s’engage à réaliser une fois réélu.
A Bunia, la population a salué la construction de l’Université de Bunia, la voirie urbaine qui reflète de plus en plus la vocation économique du chef-lieu de l’Ituri, etc.
Pour le prochain quinquennat, Félix Tshisekedi a promis de se concentrer sur les « actions de développement » pour permettre à Bunia d’être un des moteurs de l’économie du pays en général, et de l’espace Oriental en particulier.
Le peuple de Bas-Uele a eu droit à deux engagements fermes de la part du candidat #20 : le développement du circuit agricole et l’électrification de Buta. La vision de Tshisekedi est de faire de cette province un grenier agricole qui va « nourrir l’ensemble du Congo ». Ce, par la construction notamment des routes de desserte agricole et la réhabilitation du rail de manière à désenclaver le Bas-Uele et à le connecter aux autres provinces, notamment la Mongala et la Tshopo. Quant à l’électrification de Buta, il sera effectif d’ici mars 2024, a-t-il assuré, s’appuyant sur l’agenda des travaux tracé par l’Agence nationale d’électrification (ANSER), initiée par Félix Tshisekedi pour « servir de levier à l’accélération de l’électrification rurale ».
« Plus de sécurité ». C’est la détermination affichée par Félix Tshisekedi à Kisangani, Aru et Bunia, conscient du caractère indispensable de cette denrée si précieuse pour le développement. Il a pris le pari de relever le défi de pacificier Aru, ce territoire de la province de l’Ituri en proie à l’activisme des groupes armés. Son plan est d’installer un bataillon FARDC à Aru pour annihiler les attaques des ennemis de la paix.
Aux Boyomais, Félix Tshisekedi a assuré la revalorisation salariale des militaires et policiers, question de les motiver pour continuer à assurer la sécurité de la population et de leurs biens ainsi qu’à veiller à l’intégrité territoriale du pays.
Pour un président qui « a fait » et rassure de « continuer à faire », Félix Tshisekedi a fait du Jules César dans la Grande Orientale en obtenant un « succès rapide et éclatant ».
Laurent Omba, envoyé spécial