Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a, dans une interview diffusée mercredi sur France 24, été très critique envers le processus électoral en cours, conduit par son successeur Denis Kadima.
Ce processus, qui doit notamment aboutir à l’organisation des élections générales en décembre prochain, est mené avec un fichier électoral « bancal, faisandé et basé sur le mensonge » dans le but de maintenir le président Félix Tshisekedi au pouvoir.
« Le processus électoral est basé sur le mensonge et le faux. Monsieur Tshisekedi évolue en pyromane et pompier à la fois pour le besoin du glissement de mandat afin de prolonger son enrichissement personnel », a-t-il déclaré.
Tout compte fait, l’ancien président de la centrale électorale a soutenu que « il n’y aura pas d’élections en décembre ».
Par ailleurs, Corneille Nangaa a pris pour cible la gestion du président Félix Tshisekedi qu’il considère comme un « passage à vide ». Aussi, pense-t-il que le chef de l’État doit quitter le pouvoir puisqu’il « ne mérite plus la confiance des Congolais » pour avoir « échoué ».
« Orgies et jouissance, mensonge, populisme, gangstérisme, détournements spectaculaires, dépassements budgétaires, violation des droits de l’homme et de la constitution, promesses non tenues, insécurité, catastrophes, tribalisme, chômage et la mort », sont les maux que Corneille Nangaa rattache au régime de Félix Tshisekedi.
En exil au Ghana, l’ancien président de la CENI a multiplié des sorties médiatiques dans lesquelles il s’en prend directement au président Tshisekedi, tout en affirmant l’existence d’un accord sur base duquel Félix Tshisekedi a été proclamé, par sa personne, vainqueur de la présidentielle de décembre 2018. Ce, en déconsidérant les résultats des urnes qui, selon l’église catholique notamment, avaient donné pour vainqueur : Martin Fayulu.
« Il y a bel et bien eu accord politique entre Félix Tshisekedi Tshilombo et Joseph Kabila Kabange en 2018. Cet accord est un acte d’Etat qui doit être respecté. Ne pas s’y conformer engendrera des conséquences époilantes », a martelé Corneille Nangaa.
Sauf que dans le camp Tshisekedi, l’on rejette ces accusations formulées par un « frustré pour avoir perdu ses carrés miniers ».
Djo Kabika