Communicateur de Lamuka aile Martin Fayulu, Prince Epenge s’est exprimé ce mercredi au micro d’INFOS.CD au sujet d’un récent communiqué de la CENI annonçant la publication prochaine des listes des électeurs sur son site Internet. Aussi, la CENI, selon son communiqué, a prévu de disposer un agent, dans chacune de ses antennes, dont la tâche est de permettre aux électeurs de vérifier s’ils sont réellement inscrits dans le fichier électoral.
Pour Epenge, il s’agit d’une « violation de la Loi électorale » de la part de la CENI.
« La Loi électorale de la RDC oblige à la CENI et à son président d’afficher les noms de tous les électeurs dans toutes les provinces devant les bureaux et centres de vote. Cet affichage doit se faire en dur, c’est-à-dire sur le papiers », a-t-il rappelé dans ce bref entretien avec INFOS.CD.
« En RDC, nous sommes 100 millions d’habitants. Seuls 2% de la population peuvent avoir accès à Internet pour vérifier leurs noms. Donc, moins de 10 millions. Comment les mamans de Ngadajika, Basankusu, Boénde, les papas de Lupatapa, de Lodja, de Pueto, d’Irumu, de Rutshuru vont faire pour aller vérifier leurs noms en ligne ? », s’interroge ce communicateur de Lamuka.
Prince Epenge a considéré cette décision du bureau Kadima comme une « confirmation » des allégations de Lamuka selon lesquelles la CENI « n’a pas un fichier électoral ». Il a tout de même accusé le président de la centrale électorale d’avoir « inséré des morts, des enfants » dans ce fichier électoral.
L’audit dudit fichier électoral a été contesté par les opposants dont Martin Fayulu, soupçonnant la CENI de préparer une « fraude masside » à l’aide d’un fichier « corrompu ».
De l’avis d’Epenge, Lamuka a eu « raison » pour les accusations portées contre le bureau Kadima et comprend son « refus » de procéder à un nouvel audit du fichier électoral pour plus de transparence.
Du côté de la CENI, l’on a justifié cette décision par le manque d’espace dans les antennes de la centrale électorale et le risque de vandalisme de ces listes ou d’intempérie pendant cette saison de pluie.
Hugo Matadi