Les députés nationaux, élus du territoire de Masisi et de Rutshuru, ont fait part à la CENI de leurs inquiétudes concernant l’organisation des élections dans leurs circonscriptions en proie à des conflits armés.
Ils ont été reçus mercredi par le 1er vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Bienvenu Ilanga pour s’informer de la suite réservée au processus électoral dans ces deux territoires du Nord-Kivu, dont la quasi-totalité de l’étendue est sous contrôle des rebelles du M23.
« Il est prévu que les élections aient lieu le 20 décembre 2023. C’est dans deux mois et nous n’avons pas encore des réponses exactes pour savoir si Rutshuru et Masisi seront concernés par le processus électoral », a dit Jules Mugiraneza, élu de Masisi.
Et de confier :
« La population a le désir profond et légitime de se faire enrôler comme les autres compatriotes. Quand elle nous pose des questions, nous n’avons pas de réponses et cela nous embarrasse. Nous-mêmes, nous nous demandons si nous irons aux élections et s’il faut nous préparer. Cela nous stresse ».
En réaction à ces inquiétudes des élus de Masisi et Rutshuru, Bienvenue Ilanga a partagé l’« engagement » de la CENI d’organiser les différentes opérations électorales dans ces territoires une fois que les conditions sécuritaires sont réunies.
Ce, afin de protéger aussi bien les agents électoraux ainsi que les populations des exactions des rebelles.
Les deux parties se sont accordées et ont convenu d’« attendre que les conditions soient réunies pour nous mettre en mouvement pour ce processus électoral ».
Dans les territoires de Rutshuru et de Masisis, dans le Nord-Kivu, ainsi que celui de Kwamouth, dans le Maï-Ndombe, les opérations d’enrôlement des électeurs n’ont pas été organisées par la CENI à cause notamment de la situation sécuritaire précaire.
Hugo Matadi