Dans une déclaration commune publiée ce lundi, le Dr. Denis Mukwege, Augustin Matata et Martin Fayulu ont fustigé le « désordre » qui a régné au premier jour des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 1.
Au lancement de ces opérations samedi, certains centres n’ont pas ouvert, d’autres ont mis du temps avant d’accueillir les électeurs faute d’équipements.
« L’impréparation, le non-équipement de plusieurs centres d’inscription et l’amateurisme constatés dans le chef de plusieurs agents affectés dans ces centres préfigurent le chaos électoral qui nous attend en 2023 », ont estimé Mukwege, Matata et Fayulu.
Ils ont en plus exprimé « leur profonde inquiétude sur le caractère non-inclusif du processus électoral en genèse ».
Les trois personnalités ont aussi remis en cause l’indépendance de la CENI et de la Cour constitutionnelle, les deux institutions habilitées à proclamer les résultats des élections.
« Alors qu’il est impératif de mettre définitivement fin aux crises récurrentes de légitimité à la base de l’instabilité politique et sécuritaire actuelle du pays, le manque d’indépendance de la CENI et de la Cour constitutionnelle ainsi que la promulgation d’une Loi électorale non-consensuelle et taillée sur mesure ne pourront accompagner des élections générales dignes d’une démocratie en 2023, lorsqu’il apparaît évident que le régime en place a confectionné un dispositif de fraude massive », ont-elles accusé.
Martin Fayulu et Augustin Matata Ponyo se sont déclarés candidats à la présidentielle de 2023. Quant à Denis Mukwege, jusqu’ici acteur de la société civile, il est poussé à le faire par un certains nombres d’organisations.
Yvette Ditshima