La Convention pour le respect des droits humains (CRDH), antenne d’Irumu en Ituri, a alerté sur le risque de voir la situation sécuritaire s’empirer après l’échec de certains candidats aux quatre scrutins organisés le 20 décembre dernier.
L’alerte a été lancée par Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH, après avoir constaté que de nombreux appels à manifestation pour boycotter les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le coordonnateur de la CRDH a accusé les acteurs politiques de vouloir manipuler la population pour des intérêts égoïstes.
« Ce n’est pas la population qu’on devrait amener dans la rue pour contester les élections. Qu’ils appellent les membres de leurs partis politiques. Parce que c’est le parti politique qui réclame d’ailleurs l’échec d’un candidat, et non la population civile », a dit Christophe Munyanderu.
Il a par ailleurs encouragé les autorités à mettre en place des stratégies et à mener des actions visant à contrecarrer ces initiatives de manifestation susceptibles d’insécuriser davantage le territoire d’Irumu.
Seuls les résultats de la présidentielle ont jusqu’ici été publiés par la CENI, donnant Félix Tshisekedi vainqueur avec plus de 70% des suffrages exprimés. Ces résultats sont rejetés par des opposants qui, en raison des irrégularités ayant entaché les scrutins du 20 décembre, appellent à l’annulation de ces élections et à la réorganisation de nouveaux scrutins. Le gouvernement a rejeté cette demande, invitant des opposant à contester les résultats devant la Cour constitutionnelle. Option également rejetée par les mêmes opposants, estimant que la Haute cour est « aux ordres » de Félix Tshisekedi, le vainqueur de la présidentielle.
Par ailleurs, la publication des résultats des législatives nationales et provinciales, initialement prévue ce mercredi, ont été reportés sine die. Ceux des communales devraient intervenir bien plus tard.
Fidèle Kitsa