Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr. Donatien Nshole, a commenté, lundi soir sur les ondes de Top Congo, le rejet par la CENI de la proposition d’un nouvel audit du fichier électoral par cette institution catholique en collaboration avec l’église protestante.
Cette proposition, selon la CENCO, a été faite en vue d’élaguer les suspicions autour du fichier électoral après un premier audit décrié par la quasi-totalité des opposants et source de crise de transparence vis-à-vis du processus électoral.
« On n’a pas compris que cela ait soulevé les agitations », a réagi Mgr. Donatien Nshole, avant de révéler la démarche proposée par la CENCO-ECC.
« Ce que nous voulons est simple. Comme observateurs, nous ne demandons pas à la CENI de nous donner son fichier. Nous venons de proposer un logiciel qui ne servira qu’à une sélection d’un échantillon de façon automatique et aléatoire avec la CENI. Dans ce fichier, on aura les noms des enrôlés et leurs adresses. Deuxième étape, nous allons dans la rue, nous prenons les électeurs qui ont des cartes d’électeurs et nous les enregistrons et nous rentrons à la CENI pour vérifier s’ils se retrouvent réellement dans le fichier. Nous ferons tout simplement le travail de l’observateur. Ce n’est même pas un grand audit », a succinctement décrit Mgr Nshole.
Contrairement à Martin Fayulu qui a quitté le processus électoral à cause entre autres du fichier électoral, la CENCO y demeure, a-t-il affirmé.
« Il y a d’autres étapes aussi importantes », a-t-il dit pour rassurer que les églises catholique et protestante vont continuer leur mission d’observation afin de « défendre le vote de la population ».
Au nom de cette défense, il a réitéré l’exigence de l’affichage des résultats par bureau de vote.
Yvette Ditshima