Deux jours après la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle, consacrant la victoire de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, avec plus de 70% des voix, le gouvernement a salué le « succès du processus électoral » qui a connu « la participation sans exclusion » de toute la classe politique congolaise.
Au cours du briefing presse mardi, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, s’est réjoui, au nom de l’exécutif, du bon déroulement des élections du 20 décembre.
Alors que des opposants contestent les résultats proclamés par CENI, dénonçant des « irrégularités » et « fraudes massives », le gouvernement en appelle aux preuves, tout en reconnaissant des « énormes défis et les différents challenges » qui ont entouré le processus.
Patrick Muyaya est convaincu que les résultats de la présidentielle ne devraient souffrir d’aucune contestation face à l’évidence.
« Vous avez suivi à ce propos la mission d’observation électorale de l’ECC et de la CENCO qui était particulièrement attendue sur son rapport. Ils l’ont dit sans le dire qu’il y avait un candidat qui sortait du lot et qui avait plus de la moitié du suffrage. De ce point de vue, il ne devrait pas y avoir des polémiques », a estimé le ministre de la Communication et des médias. Il a dit avoir noté une adhésion populaire autour de la victoire de Félix Tshisekedi.
Une sorte de « Fatshimania », selon Patrick Muyaya, qui a conduit au « plébiscite » du candidat n°20 avec plus de 13 millions de voix recueillir. Un score jamais réalisé dans une élection présidentielle en RDC depuis 2006.
« Cette année-là, Joseph Kabila l’avait emporté avec 58% des voix à l’issue du second tour. Depuis 2011 et le passage à l’élection à un seul tour, aucun président n’a été élu avec la majorité absolue du suffrage exprimé », a rappelé Patrick Muyaya.
Dans un communiqué la veille, le gouvernement avait félicité la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour avoir « relevé le pari de la tenue des élections libres, démocratiques, transparentes, inclusives et apaisées dans le délai constitutionnel ».
Yvette Ditshima