A la suite de la publication des résultats provisoires de la présidentielle du 20 décembre dernier, Peter Kazadi a répondu aux opposants qui, quelques heures plus tôt, ont appelé la population à boycotter ces résultats.
Ceux-ci donnent Félix Tshisekedi pour vainqueur de la présidentielle avec plus de 70% alors que l’opposant le mieux voté, Moïse Katumbi, n’a pu faire mieux que 18% des suffrages exprimés contre 5% pour Martin Fayulu.
Un groupe de 9 candidats président de la République a exigé l’annulation des élections du 20 décembre et la tenue de nouveaux scrutins, dénonçant des irrégularités. Ils revendiquent l’organisation de nouvelles élections.
A ces revendications, Peter Kazadi a répondu en rappelant aux opposant que seul le juge constitutionnel est habilité à constater si les élections ont été mal organisées ou pas.
« C’est devant la Cour constitutionnelle qu’il faut revendiquer. C’est leur droit de dire que les élections étaient mal organisées mais c’est le juge constitutionnel qui est seul compétent de dire que les élections sont bonnes ou mauvaises », a dit Peter Kazadi dans une réaction à chaud au micro d’Actualite.cd.
Il s’est en plus félicité pour le professionnalisme dont a fait montre la police depuis le 20 décembre, jour des opérations de vote, jusqu’à ce jour.
« C’est la grâce de Dieu qui a fait que tout le processus ne soit pas émaillé d’incidents majeurs. Nous avons enregistré quelques incidents mineurs ici et là mais d’une manière globale ça s’est bien passé. Nous nous sommes bien organisés avec la police à laquelle nous n’avons pas doté les armes mais qui a encadré la population sans heurts. C’est une première, ça nous surprend mais c’est un travail bien réfléchi », a-t-il signifié.
Selon le calendrier de la CENI, la période des contentieux devant la Cour constitutionnelle s’ouvre après la publication des résultats provisoires. La Haute Cour rendra son arrêt d’ici le 10 janvier 2024. C’est dix jours après, soit le 20 janvier 2024 que le président élu va prêter serment.
Giscard Havril Mane